Syndicat CGT des Livreurs Ubérisés Toulousains
Crédits : Pablo Cordero - pexels.com
Les conditions hivernales, (froit, humidité, ...), sont également éprouvantes pour des travailleurs qui n'ont pas de local ou se réchauffer

Communiqué de presse du 24 mai 2023

Coursier Just Eat à Toulouse

AUDITION UBER FILES : Le temps des vraies réponses dans la cacophonie ?

Le Syndicat CGT des Livreurs Ubérisés Toulousains exprime de très vives interrogations concernant les "Ubers Files" et les liens entre les responsables d'Uber et les politiques français.

Demain seront auditionnés à l’Assemblée Nationale, des responsables politiques de la majorité présidentielle notamment Elisabeth Borne, Première ministre, interrogée en tant qu’ancienne ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion ; Olivier Dussopt en tant que ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et Clément Beaune, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des Transports. Mais aussi Grégoire Kopp, ancien conseiller d’Alain Vidalies et ancien chargé de communication de la société Uber France, de Dara Khosrowshahi, président-directeur général de la société Uber et enfin Pierre-Dimitri Gore-Coty, ancien directeur Europe de l’Ouest de la société Uber, aujourd’hui chargé d’Uber Eats.

La première réponse que notre syndicat espère connaître de ces auditions est la suivante : pourquoi le gouvernement bloque le statut de salarié pour les livreurs ubérisés ? Y a t’il eu des contre-parties de la part de la société Uber pour ne pas respecter le droit du travail français et tous les avantages dont les livreurs auraient pu bénéficier ?

Alors que nos députés européens du groupe centriste Renew Europe (issue de l’ancien parti politique En Marche, actuellement Renaissance),  ont voté en faveur du salariat des livreurs au Parlement européen, nous y voyons une incohérence totale qui nous interpelle bien évidemment. Nous ne comprenons pas pourquoi nos représentants nationaux s'opposent à cette mesure fondamentale, qui vise à garantir des droits sociaux et une meilleure protection pour les travailleurs ubérisés.

Le Syndicat des Livreurs Ubérisés Toulousains souhaite souligner le besoin urgent de clarifier cette situation et d'obtenir des réponses claires des personnes auditionnées notamment de la 1ere ministre Elisabeth Borne. Nous exigeons une explication transparente sur les promesses faites à Uber, qui semblent primer sur les droits et la dignité des livreurs. Cette situation est une attaque frontale contre le droit du travail et notre sécurité financière, ainsi que notre capacité à exercer notre travail dans des conditions décentes.

Nous demandons donc au gouvernement français de reconsidérer sa position notamment lors du prochain conseil ESPCO le 12 juin prochain et faciliter les négociations autour de la directive européenne nous concernant. Nous demandons au gouvernement français de s'aligner sur la position des députés européens et de prendre des mesures concrètes pour garantir la reconnaissance d’une présomption de salariat pour les livreurs ubérisés et tous les travailleurs de plateformes.

Le Syndicat des Livreurs Ubérisés Toulousains invite également les médias, les citoyens et tous les acteurs concernés à soutenir notre demande de transparence et de justice sociale.

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